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   Les Tribulations de                  Pierrette Bourge
4 février 2013

Club privé, Man vs Wild et chambre d'enfant

La chambre que j'avais quand j'étais gamine ressemble étrangement à mon appartement. Ou c'est plutôt le contraire. Une grande pièce, mansardée, scindée (sans pour autant avoir de cloisons) en plusieurs espaces, avec des poutres apparentes et des Vélux.

Rien à voir avec les chambres de mes copines chez qui j'allais jouer à la poupée, aux Playmobil ou participer à des goûters d'anniversaire. Mes copines avaient toutes des chambres au plafond droit, aux murs tapissés ou peints dans des tons pastels, et des armoires dans lesquelles elles rangeaient leurs t-shirts waikiki et leurs sweats Poivre Blanc.

fidodido  Et Fido Dido, vous vous en rappelez ?

Ma chambre à moi avait des murs blancs sur lesquels je crayonnais des portraits et aussi un immense croquis d'éléphanteau taille réelle, et un mur sur lequel ma mère avait peint un paysage naïf. J'avais un magnifique lit trois cuisses (taille désormais inconnue qui se situe exactement entre 1 place et 2 place. Rien que pour le nom, c'est une taille de lit qui devrait encore exister. Même si son usage serait réservé aux siamois à trois jambes ou aux couples comprenant un unijambiste. Pas très vendeur, quoi.) en fer déniché dans un vide-grenier, des placards ouverts sur tout le côté des rampants et une maison de poupée construite par mon père pour mes quatre ans.

Encore mieux, au fond d'un des placards, habilement dissimulée derrière des piles de vêtements de récup, il y avait une petite porte qui ouvrait un espace technique, certainement pour passer de l'électricité, vérifier des fuites ou cacher des réfugiés. Durant quelques mois, je l'avais annexée pour y monter un club dont j'ai oublié le nom. C'était un club vraiment très privé : nous n'étions que deux membres. Mais le local a été abandonné pour cause de démangeaisons, rapport à la laine de verre qui le tapissait.

Notre club a déménagé dans les combles de la grange dont je vous ai déjà parlé. Nous n'avions pas plus de membres mais c'était drôlement confortable, et on pouvait descendre grâce à une échelle de corde. Peut-être une vision prémonitoire de la barre de pompier? Je crois que mes fantasmes n'ont pas changé depuis mes douze ans.

Dans cette chambre, il y avait aussi des vieilles poutres apparentes sur lesquelles on pouvait grimper. Une nuit, j'ai même dormi (très mal) sur une de ces poutres. Je m'étais fixée une sorte d'objectif  à la Man Vs Wild de dormir à tous les endroits possibles et inimaginables de ma chambre. L'idée de départ, c'était grosso modo : Quand on a bien dormi, on peut résister à plein de trucs (genre un contrôle de géo, une morsure de caniche, voire une attaque nucléaire). Donc si j'apprends à dormir n'importe où, je serai capable de résister à n'importe à quoi. C'était très logique.

J'ai abandonné cette idée quand j'ai commencé à faire des fiesta et à me coucher à pas d'heure. Aujourd'hui, quand je peux dormir dans mon lit, je le fais. Et tant pis pour les attaques nucléaires.

 

 

 

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