Leucosélophobie, le nom des gens, et Daisy
Je ne m'en remets pas, les combles sont vides. Tel une page blanche, certes super poussiéreuse, mais ça change des 50 mètres cube de brol.
Maigre représentation de la Journée Gravats-Vin Chaud
Et qu'est-ce qu'on fait quand on est face à une page blanche ? Et bien, oui, on angoisse. Aaaaaaaah, une page blanche, mon dieu, mais quel danger, c'est affreux, je vais mouriiiiiiir. Alors, je vous rassure tout de suite: effectivement, on va mourir, mais bon, pas tout de suite, on n'est pas trop pressés, hein. Et puis, une page blanche, avant qu'elle tue quelqu'un... Ah si, à la rigueur et avec un mauvais karma, une vraie scoumoune (du latin excommunicare : excommunier. Marrant, non?), on peut se trancher la jugulaire avec le bord d'une feuille neuve, bien coupante.
Cette angoisse de la page blanche a un nom que je me réjouis de partager avec vous, ça fait comme un écho à un de mes articles, et en plus, je l'avais oublié. Je rattrape donc mon erreur, ça s'appelle la leucosélophobie. Ce mot m'a donné l'occasion de tomber sans me faire mal sur un blog marrant d'une écrivain fantôme qui écrit des posts à peu près aussi longs que les miens, et avec laquelle j'ai entamé un dialogue. Bon, comme elle ne m'a pas encore répondu, c'est un monologue, mais après tout, n'est-il pas logique qu'un dialogue commence par un monologue? Parce que si tout le monde se met à parler en même temps, c'est la cacophonie, et la cacophonie n'incite pas à la communication et donc au dialogue fin de l'exposé je vous remercie.
Cette blogueuse qui se décrit sous-titre (c'est le sous-titre de son blog) comme "écrivain fantôme" a expliqué de manière fort intéressante l'étymologie du mot leucosélophobie. Apparemment, cette manie de partager l'étymologie avec les internautes nous fait un point commun de plus. J'ai un peu hésité avant de vous refiler son nom. Si ça se trouve, vous allez l'aimer plus que moi, et vous irez passer les 20 minutes de votre précieux-temps-libre-dédié-aux-blogs sur le sien, et plus sur le mien, snif, j'aime m'apitoyer sur moi-même, resteeeeez je vous en prie. Mais toute raison gardée, il y a peut-être moyen de s'arranger. Par exemple:
1) Vous pourriez étendre votre précieux-temps-libre-dédié-aux-blogs jusqu'à 40 minutes, histoire de lire nos deux blogs
2) Je pourrais passer une sorte d'arrangement avec elle. Comme un article tous les deux jours, une sorte de garde alternée
3) Elle pourrait remarquer que j'ai fait un lien vers son blog et faire la même chose de son côté, et youpi, on partage nos neuf lecteurs respectifs
4) Vous pourriez me jurer fidélité jusqu'à ce que la mort nous sépare
5) Vous pourriez remarquer à quel point je suis fair-play et honnête, et que c'est une belle preuve à la fois de modestie mais aussi de générosité que de vous faire connaître d'autres blogs qui pourraient faire de l'ombre à mon blogounet tout jeunot. Et que cette attitude noble et digne mérite qu'on y vienne un peu plus souvent.
Sinon, il paraît que c'est bankable de citer des noms de gens (rien à voir avec le nom des gens jamais vu, c'est comment?). Parce que, comme c'est la mode de googler son propre nom afin de contrôler son identité numérique, si on cite quelqu'un qui se cherche sur la Toile, il va se voir sur ce blog, surgir pour voir pourquoi on parle de lui, et hop, un lecteur de plus dans les statistiques. Alors qu'en fait, il a été tout bonnement utilisé. Pas très noble, hein. Ce serait dommage de tomber dans votre estime. En plus, ce serait un peu facile d'accéder à sa demande d'apparaître dans le blog sous prétexte que cette personne a l'outrecuisance de vouloir "lancer ma carrière".
Voilà, c'est dit. Et demain, je vous raconterai la grande angoisse de ma voisine, la propriétaire de la verrière.