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   Les Tribulations de                  Pierrette Bourge
9 mai 2013

Interactions sociales, bonnes résolutions et INPES

Aujourd'hui, j'ai pris des bonnes résolutions. Depuis trois semaines, mon hygiène de vie est lamentable (quand je dis hygiène de vie, je parle pas du passage sous la douche; de ce côté là, ça va très bien, je me lave, rassurez-vous). Parrallèlement à ça, ma vie sociale a rarement été aussi remplie, variée et riche en rencontres. Voici un graphique pour illustrer mon premier paragraphe :

courbes de vie

Vous comprendrez donc mon (léger) problème : comment concilier une bonne hygiène de vie avec une vie sociale satisfaisante ? Mais avant de répondre à cette problématique, définissons ensemble si vous le voulez bien ce qu'est une bonne hygiène de vie.

D'après les recommandations de l'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé dont les messages sont matraqués partout, il faut :

- manger, bouger (si possible pas les deux en même temps, sinon merci la lessive)

- éviter de manger trop gras, trop salé, trop sucré (sur la base d'un concept totalement subjectif en forme de "trop" : on est toujours le "trop" de quelqu'un)

- consommer 5 fruits et légumes par jour

- faire une activité physique quotidienne de 30 minutes minimum

- que les produits laitiers soient nos amis pour la vie.

D'après les recommandations de ma mère, il faut :

- manger des légumes

- se tenir droit ne pas mettre ses doigts dans son nez et dire bonjour à la dame

- dormir beaucoup

- hydrater sa peau

- arrêter d'ajouter des tonnes de fromage dans mes pâtes

- ne pas saler tant qu'on a pas gouté

- fumer moins sinon, un jour, tu vas avoir les dents toutes tachées

- ne pas boire si on doit conduire ou l'inverse.

Je pense que nous avons compris l'idée, non? Parlons ensuite de ce que j'appelle la vie sociale satisfaisante, subtil mélange d'interactions positives régulièrement ponctuées de rires et favorisées par l'ingestion de substances caféinées et/ou alcoolisées. Le café ou l'apéro font partie intégrante, dans notre culture, du rituel social. Qu'on reçoive quelqu'un, qu'on ait un rendez-vous, qu'on commence sa journée de boulot ou qu'on s'attable à un comptoir avec des potes, le café pour la journée/l'apéro pour la soirée, c'est l'introduction, la formule de politesse et le prétexte à un échange.

En découlent fatalement un taux de caféine/alcoolémie qui s'élève, une position assise prolongée, un dos avachi, une ingestion d'hydrocarbones disproportionnée par rapport à l'ingestion de vitamines et acides aminés, une inclination à reprendre une tournée, une excitation neuronale, des troubles du sommeil dus à un biaisement de la notion du temps qui s'écoule, des palpitations, une déshydratation, des propensions au tabagisme, des dépenses inconsidérées ou une baisse de la vigilance financière souvent accompagnée de générosité, des vomissements dans certains cas, des maux de cheveux le lendemain, et tout un tas de trucs qui nous rapprochent à la fois du bonheur et d'une mort prématurée.

Je devrais poursuivre et répondre à ma problématique mais, en une demi-heure, j'ai reçu trois coups de fil pour des invitations diverses qui impliqueront le non-respect des recommandations de l'INPES/de ma mère.

"Beati morituri te salutant" Sue Ellen  [Note du traducteur : Ceux qui vont mourrir heureux te saluent.]

 

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Commentaires
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Graphique identique avec moins de douches (... il n'y a que les gens sales qui se lavent dit-on...) :-)
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