Fève de cacao, métaphore filée et scène de ménage.

28 juin 2013

Bon, qu'est-ce qu'il se passe ici? Environ rien, on dirait. Je ne vous félicite pas. J'imaginais un retour en fanfare, une ola, ou une haie d'honneur, bref quelque chose qui serait venu redorer mon ego, un peu flappy ces temps-ci.

Oh la la, ben qu'est-ce qui lui arrive, à la Pierrette? Ne vous inquiétez pas, il paraît que c'est courant les baisses de moral au mois d'octobre. Paraît que c'est à cause d'une carence de vitamine D.

Faut dire aussi que la vie n'est pas un long fleuve. Enfin, ça dépend, hein. Moi, j'aime bien les mers démontées par le grain, mais je n'habite pas vraiment le littoral. Je me contente donc des ruisselets à peine ridés par une légère brise. (Admirez la métaphore filée).

La dernière fois, j'ai évoqué une toiture en chocolat. Ca n'a choqué personne, vous êtes mignons, vous avez encore pensé à un délire pierrettesque, je ne sais pas trop comment le prendre. Certaines personnes m'ont dit récemment que vraiment, non vraiment, je n'avais pas besoin de prendre de la drogue. Mais là, pour le coup, je vous assure que c'est vraiment ce que le couvreur avait dit.

Je vais donc répondre à la question que personne ne m'a posé : qu'est-ce à dire ?

Et bien, pour commencer, le chocolat est un aliment sucré produit à partir de la fève de cacao. Vous comprenez donc rapidement qu'il s'agissait en fait d'une métaphore de couvreur pour dire que les tuiles sont tellement poreuses qu'on peut les casser avec les doigts et les déguster avec un expresso.

Ca me rappelle une fausse scène de ménage qu'on a eu avec mon frère à l'époque où nous habitions ensemble et qu'on s'était rendu compte que la vaisselle que la grand-mère nous avait refilé et qui sortait tout droit de son grenier avait la particularité de moisir. Et qu'on pouvait casser les assiettes d'une simple pression de la main. Et que ça faisait un bruit de chocolat. Ca a fini en projection de vaisselle sur les murs, et en insultes glapies pour justifier les jets d'assiettes. J'aurais trop aimé être mon voisin.

Bref, on a eu une réunion de syndic qui a duré trois heures et au cours de laquelle nous avons épluché les devis des couvreurs qui demandent quand même 24 000 € pour remplacer ce p***** de pan de toiture. Le chocolat est encore plus cher chez les couvreurs qu'à Carrefour Market.

Autant dire que le grenier risque de rester un grenier un paquet de temps.

La bonne nouvelle, c'est que je vais pouvoir continuer à jeter mes clopes par terre sans craindre pour mon ménage.

Bon, je dois filer. J'ai ma dernière après-midi de boulot, ce serait dommage d'être en retard pour recevoir mon chèque de fin de contrat.

Oh, et puis, tout à l'heure (ou bientôt) je vous raconterai comment je me suis transformé en V. Allez, bisous.